mercredi 30 juillet 2014

Quelle langue pour communiquer avec un client ?

Bonjour à tous,

Par définition, la traduction permet de créer des ponts entre les langues et les cultures. De fait, les clients viennent de tous les pays et continents. 

Dans ce cas, dans quelle langue communiquer avec un client ?

D'apparence simple, cette question est pourtant bien plus subtile qu'on pourrait le penser. En effet, le choix de la langue de communication avec le client est tout sauf un choix anodin. 

Par facilité, certains pourraient dire qu'il suffit de communiquer en anglais, c'est la langue de communication internationale actuellement. En effet, c'est une bonne solution, surtout quand il n'y a pas de langues communes avec le client. Par exemple, si mon client est estonien et qu'il ne parle pas français, le plus pratique sera de communiquer en anglais, car nous ne pouvons communiquer ni en français, ni en estonien.

Cependant, si le client est allemand et qu'il publie ses offres de traduction en allemand, dans ce cas l'usage de l'anglais peut avoir un effet négatif. Par exemple, le client pourrait croire que je ne fais pas l'effort de parler dans sa langue alors qu'il s'agit d'une traduction en allemand et que mon CV indique que je parle cette langue. Il pourrait avoir l'impression que ma candidature pour son contrat de traduction est un message générique et que je n'ai pas pris le temps de lire son annonce et d'envoyer une candidature personnalisée. 

En revanche, si je postule en allemand et que nous communiquons ensuite en allemand, cela a un vrai effet positif car le client voit que je fais l'effort de parler dans sa langue pour faciliter la communication. Cela montre un réel intérêt de la part du traducteur. Un effet positif.

Un autre cas, si le client est français, mais qu'il publie son annonce de traduction en anglais. Dans quelle langue lui écrire, français ou anglais ?

Par prudence, je postulerai dans la langue de l'annonce. En effet, ce n'est pas parce que le client est français que cela signifie qu'il parle français. De nombreuses agences de traductions embauchent des natifs d'autres pays dont le français n'est pas la langue maternelle et qui préfèrent communiquer en anglais ou dans une autre langue. 

Pour résumer :

  • Il est préférable de postuler à une offre dans la langue de l'offre.
  • Les clients apprécient que l'on fasse l'effort de parler dans leur langue. 
  • S'il n'y a aucune langue de communication commune, utiliser l'anglais comme langue de communication.
Et vous, dans quelles langues communiquez-vous avec vos clients ?

Romain GALATI

samedi 26 juillet 2014

Traduire pour l'industrie du sexe ?

Bonjour à tous,

Une situation inattendue hier dans ma vie de traducteur. Alors que j'étais en pleine traduction technique, un courriel arrive avec une proposition originale.

"Bonjour M. Galati, nous avons 500 mots à traduire de l'allemand vers le français. Il s'agit d'une présentation marketing dans le domaine du sexe. Seriez-vous disponible ?"

Oui oui, vous avez bien lu. Il s'agit d'une traduction dans le domaine du sexe. Ce n'est pas la première fois que je reçois ce genre de demande, mais c'est à ce jour la proposition la plus sérieuse. En effet, il y a quelques mois, j'avais reçu une proposition pour traduire un film porno, mais d'une part le volume de mots à traduire était minuscule (à peine 50 phrases sur 1h30 de film) et le client de toute façon ne donnait aucune garantie de fiabilité.

Cette fois en revanche, le client présentait toutes les garanties pour prouver son sérieux. La balle était dans mon camp pour accepter ou pas ce contrat. Il m'a fallu quelques minutes pour réfléchir. Mais pas forcément pour les raisons auxquelles vous pensez. J'avais une traduction déjà en cours et 500 mots est un petit volume, est-ce que j'aurai le temps ou pas de le faire ?

On y pense pas souvent, mais il est vrai que la traduction touche tous les secteurs de notre vie et qu'il existe un besoin pour tous les domaines. Cependant, est-ce qu'un traducteur peut tout traduire ?

Chaque traducteur aura sa propre réponse. Certains pensent qu'en tant que traducteurs, ils sont neutres et n'ont pas à juger le contenu du document à traduire. D'autres néanmoins ont leur propre éthique et ne sont pas disposés à tout traduire. Par exemples, certains traducteurs sont mal à l'aise à traduire du contenu pour adulte, sachant que parfois cela peut être assez extrême.

Mais sans aller jusqu'au porno, est-ce qu'on peut traduire un texte qui appelle au racisme ? Est-ce qu'on peut traduire un document venant d'une secte ou d'une entité criminelle ? 

Chaque traducteur aura sa réponse à la question. Personnellement, il y a du contenu que je ne suis pas disposé à traduire si cela va à l'encontre de mes convictions et mes valeurs, notamment tout ce qui un appel à la haine, au racisme, à l'homophobie, etc. Car traduire ce type de document, c'est soutenir d'une certaine façon la cause qu'il défend. Cela me poserait un problème de conscience de me dire que le document que j'ai traduit peut contribuer à alimenter les discriminations ou les violences vis-à-vis d'une catégorie de personne.

Concernant le contenu à caractère sexuel en revanche, la situation est différente. On va dire que ça dépendra si le contrat en vaut la peine ou pas, mais je ne suis pas fermé à l'idée. Si le volume est intéressant et la tarif correct, je n'ai à priori pas d'objection. D'autant plus que c'est secteur très varié, par exemple je serai très heureux de traduire des documents en matière de prévention et santé.

Et vous ? Seriez-vous prêt à tout traduire ?

Romain

lundi 21 juillet 2014

Entre traduction et formation

Bonjour à tous,

En cette fin juillet, cela fait maintenant 6 mois que je me suis lancé dans une toute nouvelle aventure professionnelle et il était temps de vous faire un premier bilan.

En effet, depuis fin février j'ai créé mon entreprise de services linguistiques (traduction / interprétariat / formations langues) et en 6 mois, l'entreprise a déjà bien évolué. Après avoir été près de 3 ans en poste à la mairie de Valence comme chargé de mission affaires européennes, ce qui restera une très belle expérience, j'avais envie de tenter de nouvelles opportunités. C'est ainsi que je me suis mis en freelance, actuellement sous le statut d'auto-entrepreneur pour commencer, puis cela évoluera prochainement.

A ma grande surprise, j'ai eu la chance de décrocher des contrats de traduction assez rapidement. Les premiers venant de contacts que j'avais à la mairie ou dans les différents projets européens auxquels j'ai participé. Puis le bouche à oreille a fait son effet, sans oublier bien sûr les candidatures aux offres de traduction. Par conséquent, mes clients sont majoritairement européens, mais pas que. Ils viennent de 14 pays (Danemark, Allemagne, France, Italie, Autriche, Espagne, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Singapour, Chine, Chypre, Lettonie et Lituanie).

Mes projets de traductions sont principalement dans les domaines techniques, juridiques et informatiques. Quelques contrats également dans le domaine du sport, environnement, culture, financier et marketing. Pour ne citer que quelques noms de clients, j'ai traduit pour Siemens, Nissan, le CIO, l'UE, la Française des Jeux, ExpoMilano, et d'autres entreprises un peu plus locales. Un grand merci à tous mes clients pour leur confiance et pour les bonnes relations de travail que nous avons établi en quelques mois !

Le deuxième volet de mon travail, c'est les formations linguistiques en entreprise. Pour le compte de deux centres de formation, EAL Formation et Formadvance, je donne des cours d'anglais, d'allemand et d'italien à différentes entreprises de la Drôme. Pour en citer quelques-unes : Krohne, Faun, Amplitude, Scapa, Markem Imaje, Adapeï, etc. C'est une vraie découverte, je ne pensais pas que les formations allaient autant me plaire, mais le contact avec les entreprises est vraiment unique et j'apprécie vraiment l'échange avec mes stagiaires. Ils vont motivés, posent plein de questions, ont envie d'apprendre. Et en 6 mois, j'ai pu terminer plusieurs cursus, les retours ont été très positifs. Une belle révélation !

Et entre traduction et formation, c'est un bel équilibre que j'ai trouvé. J'organise à ma façon et travaille en autonomie pour les traductions, tout en ayant des contacts et des déplacements dans les entreprises sur le terrain. 

Dans un futur proche, j'aimerai bien développer aussi une activité de conseil en projet européen.

Pour l'instant, financièrement ça tourne bien. C'est une belle aventure professionnelle qui a commencé et qui je l'espère ira très loin ! Les langues, c'est vraiment ma passion et c'est un vrai bonheur de pouvoir en vivre et la partager. 

Pour plus d'informations sur mon entreprise :

dimanche 6 juillet 2014

A la Japan Expo 2014

Bonjour à tous,

Ce week-end, c'était la Japan Expo à Paris, le grand salon de la culture japonaise qui attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs. Et difficile de ne pas les comprendre ! Musique, cinéma, tradition, gastronomie, jeu vidéo, il y en a pour tous les goûts !

Ce qu'il y a d'intéressant avec le Japon, c'est que la culture japonaise est très populaire auprès des français, et la culture française est très populaire auprès des japonais.

Pour ma part, je suis surtout resté sur le stand de Nintendo. Ci-dessous quelques photos de la Japan Expo 2014 (Photos de Nicolas) :









Et qui dit Japan Expo, dit aussi cosplay ! C'était la première fois que je faisais du cosplay, donc c'est assez soft. En mode Assassin's Creed !
Romain